Chirurgie pré-implantaire

La perte d’une dent entraîne la résorption progressive de son os de soutien, l’os alvéolaire. Le volume osseux au niveau de la zone édentée est donc parfois insuffisant pour permettre la mise en place d’un implant dentaire, soit parce que la crête osseuse est trop étroite en largeur, soit parce que l’épaisseur de l’os est insuffisante en hauteur par rapport, notamment par rapport à une structure anatomique : le sinus maxillaire ou le nerf alvéolaire inférieur mandibulaire.

 

La Chirurgie pré-implantaire consiste à reconstruire un volume osseux suffisant, par une greffe osseuse ou un autre procédé d’augmentation, tel que l’expansion ou la distraction osseuse, ou par le déroutement du nerf alvéolaire inférieur mandibulaire intra-osseux.

 

En fonction de la quantité d’os à prélever, et après discussion lors de votre consultation, le prélèvement osseux se fait :

– en endobuccal, par une incision de la gencive, sur l’os de la mandibule, au niveau du menton (symphyse) ou de la région de l’angle de la mâchoire.

– sur l’os crânien, au niveau de la couche osseuse superficielle de l’os pariétal, respectant la couche profonde qui protège le cerveau. La cicatrice est dissimulée dans les cheveux, et la zone prélevée indolore.

– sur l’os iliaque : ce prélèvement a tendance à être un peu plus douloureux, et à présenter une résorption plus importante que l’os crânien.

 

L’os ainsi prélevé est utilisé :

– en greffe d’apposition : au maxillaire ou à la mandibule, sous la forme de blocs osseux, fixés par des vis en titane qui seront au besoin retirées lors de la mise en place de l’implant. Les techniques de « coffrage » et de « greffes en sandwich » utilisent ces blocs osseux, complétés par du broyat osseux, notamment pour la reconstruction des secteurs mandibulaires postérieurs.

– en comblement de sinus : sous la forme de broyat osseux, mis en place au niveau du plancher du sinus maxillaire, sous la membrane sinusienne, après l’avoir soulevée. Le sinus est abordé au niveau de sa paroi latérale par une courte incision gingivale et la découpe d’une « fenêtre osseuse ». De plus en plus de substituts osseux synthétiques, d’allogreffes et de xénogreffes sont utilisés en remplacement ou en complément de l’os autogène, ce qui permet d’éviter un prélèvement osseux. Les avantages et inconvénients de ces nouveaux biomatériaux doivent être bien expliqués et compris.

 

Avant de mettre en place les implants, il est nécessaire d’attendre 4 à 6 mois pour que la greffe osseuse soit bien intégrée. Dans certains cas seulement, l’implant peut être mis en place dans le même temps que le comblement sinusien, si l’épaisseur d’os résiduelle est suffisante pour obtenir une stabilité primaire de l’implant.

 

Comme pour toute technique médicale, l’échec est rare mais possible, à cause d’une infection ou d’une résorption du greffon osseux. C’est pour cela que l’arrêt du tabac avant et après l’intervention est indispensable, de même qu’une excellent hygiène bucco-dentaire.

 

Lors de votre consultation, le Dr Carlot validera l’indication opératoire après vous avoir examiné cliniquement, ainsi que votre radiographie. Il s’assurera de l’absence de contre-indications médicales.

Il vous expliquera en détail les principes de votre intervention, les consignes post-opératoires ainsi que les risques potentiels.

Au besoin, il vous prescrira des examens radiologiques complémentaires.

 

L’intervention se déroule dans une des trois cliniques (la Clinique Saint George, la Clinique Santa Maria ou la Clinique du Parc Impérial), à Nice, en ambulatoire, sans passer de nuit à la Clinique, ou dans le cadre d’une courte hospitalisation.

Elle est réalisée sous anesthésie générale ou sous anesthésie locale, aidée d’une sédation anesthésique (un RDV de consultation pré-opératoire avec un anesthésiste est alors nécessaire), en fonction du type de greffe à réaliser.

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